Livia Lancelot remporte le championnat du monde Motocross féminin FIM WMX pour Kawasaki suite à une dernière manche qui s’est déroulée à Assen aux Pays-Bas : après 2008, c’est le second titre mondial en vert pour la pilote du Team 114.
La Française de 28 ans avait commencé le weekend discrètement en 5ème position à la grille de départ, mais l’immaculé Kawasaki KX250F préparée l’a emmenée en tête avec les leaders au premier virage de la course pendant que sa seule rivale pour le titre a chuté au 1er tour. Déterminée à ne prendre aucun risques, Livia ne s’est pas acharné à rester en tête de course, la tension inévitable montait au fur et à mesure que le titre mondial se rapprochait, provoquant beaucoup d’erreurs de sa part sur la piste tortueuse. La menace venait de derrière, l’amenant à céder sa 3ème place lorsqu’elle fut gênée par une pilote attardée sur la course.
Bien que plus rapide sur de nombreuses sections de la piste, elle ne trouvait pas l’espace pour reprendre la troisième place alors que sa rivale au titre, une néerlandaise, talonnait sa roue arrière dans une tentative désespérée de maintenir le destin du championnat incertain. Finalement, la hollandaise a percuté la moto de Livia par derrière, mais justice était de mise ce jour-là car Livia a su gardé le contrôle de sa Kawasaki pendant que sa rivale chutait. Réunies à nouveau durant le dernier tour, Livia a su garder son self-control sachant que le titre était assuré tant qu’elle restait devant sa rivale. A l’arrivée, elle fut finalement accueillie par son équipe, sa famille et ses amis en qualité de nouvelle championne du monde motocross FIM 2016.
Livia Lancelot : “J’ai fait mon travail, mais la course était terrible ! J’ai eu un bon départ, mais Fontanesi m’a doublé rapidement, et après un tour j’ai compris que je pourrais plus rattraper Duncan et Fontanesi. J’étais tellement sous tension que j’avais l’impression que la moto avait un problème, mais au final coté machine tout allait bien, c’est juste moi qui commettais énormément d’erreurs. Je savais que Van de Hen avait chuté au départ, mais j’ai aussi réalisé qu’elle allait me rattraper si je continuais à faire autant de fautes. J’étais troisième quand j’ai commis une erreur derrière une coureuse ; Papenmeier m’a dépassé et je n’avais plus à garder un bon rythme. J’étais plus rapide qu’elle dans certaines sections, mais n’arrivait pas à trouver l’espace pour la dépasser. Van de Ven est revenu derrière moi et à tenter de me doubler ; je savais qu’elle pouvait le faire après ce qui s’est passé à Mantova, mais heureusement elle a chuté ! Mais elle ne lâchait rien et est revenue derrière moi au dernier tour ; je savais que rien ne serait facile mais je n’ai rien lâché pour assurer le titre aujourd’hui. Je voulais bien dormir ce soir, en finissant devant elle et confortant un deuxième titre mondial dans ma carrière, toujours avec Kawasaki. J’ai travaillé dur pendant 10 ans, et ce fut encore plus dur cette année avec l’arrivée, dans le championnat du monde, de jeunes pilotes très rapides, mais mon expérience a su m’aider et aujourd’hui je peux voir toutes ces années d’entrainements récompensées. »