Le pilote du MC Basly a achev? sa saison dimanche à Bercy, lors du traditionnel Supercross. En 2007, le jeune homme de 18 ans int?grera le team officiel Yamaha. Avec des ambitions à la hausse.
Un fichu mal de dos, et une bonne soupe à la grimace. Nicolas Aubin esp?rait un autre d?nouement pour le baisser de rideau de sa saison 2006. Dans la chaleur de Bercy et de son d?sormais traditionnel Supercross, peut-être le seul rendez-vous de la discipline qui trouve grâce en Mondiovision, le jeune prodige calvadosien voulait frapper un grand coup. Rat?.
15 000 spectateurs, « Le public le plus chaud de tous les Supercross qui existent dans le monde, un truc « grave », vraiment » (dixit Aubin) : ça vous transcende un homme. Ou avive les regrets. « Vendredi, pour le d?but des ?preuves, je me suis fait très mal au dos, raconte le jeune Calvadosien, un brin d?pit?. J’ai vu un ost?opathe samedi matin, ça allait mieux pour les ?preuves du soir, et j’ai fini 7e de la finale. Mais dimanche, rebelote : j’ai de nouveau ?t? touch? au dos lors des essais, et sur les quatre d?parts de la journ?e, j’ai chut? quatre fois ! » Difficile, dans ces conditions, d’être combl? par sa 14e place finale au challenge « King of Bercy », remport? par l’intouchable Christophe Pourcel. « Je visais la 5e place, c’est vraiment d?cevant. Je finis là-dessus, c’est comme ça. »
Frustr? par sa deuxième saison en championnat du monde MX2 (24e), Nicolas Aubin veut vite tourner la page, regarder devant. La saison 2007 peut lui ouvrir de sacr?es perspectives. Rep?r? par le team officiel Yamaha en septembre dernier, il b?n?ficiera dans quelques semaines d’une moto 125 cm3 de dernière technologie. « Jusqu’à maintenant, je bossais pour mon propre compte, c’est mon père Philippe qui s’occupait de la m?canique et m’accompagnait tous les week-ends. C’?tait lourd pour tout le monde. Là, j’aurai un vrai soutien logistique, des pièces à disposition. C’est ma chance. »
Aujourd’hui, Aubin ne touche pas de salaire, et raccorde comme il peut les bouts de ficelles. « En gros, j’investis tous les sous que je gagne dans mes d?placements sur les courses, je rentre tout juste dans mes frais. Je n’aurai pas de pression de r?sultat de la part du team, mais je sais que si les perf’sont au rendez-vous, je serai r?mun?r? par la suite. Rentrer dans les cinq premiers du championnat, c’est jouable. »
Pour mettre toutes les chances de son côt?, le pilote de Basly a donc fait appel à un pr?parateur physique, dix titres de champion du monde avec St?phane Everst au palmarès, qui va le prendre en main dès le mois de d?cembre. « Cette saison, mon physique n’a pas suivi, et ma confiance s’est ?tiol?e. Il faut rem?dier à ça. » Rendez-vous en Hollande, pour le premier Grand Prix d’une nouvelle ère, en avril prochain.
Guillaume LAIN?.
Ouest-France
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